La formation aide-soignante

Intitulé de l’action de formation

Formation au Diplôme d’Etat d’Aide-soignant (DEAS)

Contexte

La formation préparant au diplôme d’Etat et à l’exercice de la profession d’aide-soignant est une formation professionnalisante. Le diplôme d’Etat d’aide-soignant est enregistré au niveau 4 du Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) sous le numéro 35830 (https://www.francecompetences.fr/recherche/rncp/35830/)

La formation d’aide-soignant est régie par les textes suivants :

Accès à la formation et organisation des études :

Article D.4391-1 du Code de la santé publique

Arrêté du 10 juin 2021 modifié par les arrêtés des 28 octobre 2022 et 9 juin 2023 relatif à la formation conduisant au diplôme d’Etat d’aide-soignant et portant diverses dispositions relatives aux modalités de fonctionnement des instituts de formation paramédicaux

 Annexes à l’arrêté du 10 juin 2021 (relatives au Titre Ier : La formation conduisant au diplôme d’Etat d’aide-soignant (Articles 1 à 20)

  • Annexe I Référentiel d’activités
  • Annexe II Référentiel de certification
  • Annexe III Référentiel de formation
  • Annexe IV : Portfolio
  • Annexe V : Evaluation des compétences acquises en milieu professionnel
  • Annexe VI : Validation de l’acquisition des compétences
  • Annexe VII : Equivalences de compétences et allégements de formation
  • Annexe VIII : Référentiel de compétences et de connaissances socles au numérique en santé
  • Annexe IX : Attestation de validation de la formation au numérique en santé
  • Annexe X : Présentation au jury de certification

Arrêté du 7 avril 2020 modifié par l’arrêté du 9 juin 2023 relatif aux modalités d’admission aux formations conduisant aux diplômes d’Etat d’aide-soignant et d’auxiliaire de puériculture

Arrêté du 25 avril 2022 relatif aux mesures transitoires pour l’obtention du diplôme d’Etat d’aide-soignant

Objectif professionnel

Obtenir le diplôme d’État d’aide-soignant

Objectifs opérationnels et évaluables de développement des compétences

Le diplôme d’Etat d’aide-soignant s’obtient par la validation des 5 blocs de compétences regroupant 11 compétences (Annexe II de l’arrêté du 10 juin 2021 sus-cité).

Chaque bloc de compétences est évalué selon les modalités d’évaluation définies dans l’Annexe III: évaluation basée sur une étude de situation ou une pratique simulée et l’évaluation des compétences en milieu professionnel.

Les 5 blocs de compétences sont les suivants :

  1. Accompagnement et soins de la personne dans les activités de sa vie quotidienne et de sa vie sociale
  2. Évaluation de l’état clinique et mise en œuvre de soins adaptés en collaboration
  3. Information et accompagnement des personnes et de leur entourage, des professionnels et des apprenants
  4. Entretien de l’environnement immédiat de la personne et des matériels liés aux activités en tenant compte du lieu et des situations d’intervention
  5. Travail en équipe pluriprofessionnelle et traitement des informations liées aux activités de soins, à la qualité/gestion des risques

Public visé

Les formations conduisant au diplôme d’Etat d’aide-soignant sont accessibles, sans condition de diplôme.

Les candidats doivent être âgés de dix-sept ans au moins à la date d’entrée en formation.

Prérequis

CONNAISSANCES ET APTITUDES ATTENDUES POUR SUIVRE LES FORMATIONS CONDUISANT AUX DIPLÔMES D’ÉTAT D’AIDE-SOIGNANT

Conditions d’accès

Les formations conduisant au diplôme d’Etat d’aide-soignant sont accessibles par les voies suivantes :

  1. La formation initiale
  2. La formation professionnelle continue
  3. La validation des acquis de l’expérience professionnelle

Un minimum de 20 % des places autorisées par la Région est réservé aux agents relevant de la formation professionnelle continue.

Modalités d’accès

La sélection des candidats est effectuée par un jury de sélection sur la base d’un dossier et d’un entretien destinés à apprécier les connaissances, les aptitudes et la motivation du candidat à suivre la formation. L’ensemble fait l’objet d’une cotation par un binôme d’évaluateurs composé d’un aide-soignant en activité professionnelle et d’un formateur infirmier ou cadre de santé d’un institut de formation paramédical. L’entretien d’une durée de quinze à vingt minutes est réalisé pour permettre d’apprécier les qualités humaines et relationnelles du candidat et son projet professionnel. Il peut être réalisé à distance.

Si l’entretien est collectif, un temps de parole minimal; d’au moins 10 minutes par candidat, est prévu. Ce temps est identique pour tous les candidats d’un même centre de sélection. La composition du jury reste inchangée.

Les candidats déposent leur dossier directement auprès de l’institut.

Le dossier comporte les pièces suivantes :

  1. Une pièce d’identité
  2. Une lettre de motivation manuscrite
  3. Un curriculum vitae
  4. Un document manuscrit relatant, au choix du candidat, soit une situation personnelle ou professionnelle vécue, soit son projet professionnel en lien avec les attendus de la formation. Ce document n’excède pas deux pages
  5. Selon la situation du candidat, la copie des originaux de ses diplômes ou titres traduits en français
  6. Le cas échéant, la copie de ses relevés de résultats et appréciations ou bulletins scolaires
  7. Selon la situation du candidat, les attestations de travail, accompagnées éventuellement des appréciations et/ou recommandations de l’employeur (ou des employeurs)
  8. Pour les ressortissants hors Union européenne, une attestation du niveau de langue française requis B2 et un titre de séjour valide pour toute la période de la formation.

Les candidats peuvent joindre tout autre justificatif valorisant un engagement ou une expérience personnelle (associative, sportive…) en lien avec la profession d’aide-soignant.

Les candidats en situation de handicap peuvent demander, lors du dépôt de leur dossier, un aménagement des conditions de déroulement de l’entretien.

Sont dispensés de l’épreuve de sélection, les agents des services hospitaliers qualifiés de la fonction publique hospitalière et les agents de service :

  • Justifiant d’une ancienneté de services cumulée d’au moins un an en équivalent temps plein, effectués au sein d’un ou plusieurs établissements sanitaires et médico-sociaux des secteurs public et privé ou dans des services d’accompagnement et d’aide au domicile des personnes
  • Ou justifiant à la fois du suivi de la formation continue de soixante-dix heures relative à la participation aux soins d’hygiène, de confort et de bien-être de la personne âgée et d’une ancienneté de services cumulée d’au moins six mois en équivalent temps plein, effectués au sein d’un ou plusieurs établissements sanitaires et médico-sociaux des secteurs public et privé ou dans des services d’accompagnement et d’aide au domicile des personnes.

Ces personnels visés sont directement admis en formation sur décision du directeur de l’institut de formation concerné, dans les conditions prévues au II de l’article 12.

Apprentissage

Les personnes ayant déjà été sélectionnées à l’issue d’un entretien avec un employeur pour un contrat d’apprentissage sollicitent une inscription auprès de l’institut de formation. Le directeur de l’institut de formation procède à leur admission directe en formation, au regard des documents suivants décrivant la situation du futur apprenti :

  1. Une copie de la pièce d’identité de l’apprenti
  2. Une lettre de motivation avec description du projet professionnel de l’apprenti
  3. Un curriculum vitae de l’apprenti
  4. Une copie du contrat d’apprentissage signé ou tout document justifiant de l’effectivité des démarches réalisées en vue de la signature imminente du contrat d’apprentissage.

Le déroulement de la formation des apprentis est défini dans les textes régissant la certification visée.

En l’absence de validité d’un contrat d’apprentissage, les candidats sont soumis à l’épreuve de sélection.

La formation par la voie du contrat d’apprentissage ou de professionnalisation se déroule pendant une durée maximale de 18 mois, en alternance entre plusieurs périodes d’activité professionnelle réalisée hors temps de formation chez l’employeur avec lequel le contrat d’apprentissage a été conclu et des périodes de formation à l’institut et en milieu professionnel effectuées conformément au référentiel de formation.

L’organisation pédagogique définie vise à répondre au projet professionnel de l’apprenant et aux besoins de l’employeur. Les périodes hors temps de formation sont réparties d’un commun accord en fonction des besoins définis par l’employeur, l’apprenant, le directeur de l’institut de formation et le cas échéant le centre de formation des apprentis. Pendant ces périodes hors temps de formation, l’apprenti peut être mis à disposition d’un autre employeur dans les conditions répondant à la réglementation en vigueur.

Les périodes de formation en milieu professionnel sont effectuées au sein ou hors de la structure de l’employeur et répondent aux objectifs  et à la durée de chaque période tels que définis à l’Annexe III. Une convention de stage est signée quel que soit le lieu de réalisation des périodes de formation en milieu professionnel. L’apprenti renseigne le portfolio afin d’évaluer l’acquisition progressive de ses compétences.

L’admission définitive en formation est subordonnée à :

  • la production, au plus tard le jour de la rentrée, d’un certificat médical émanant d’un médecin agréé attestant que le candidat n’est atteint d’aucune affection d’ordre physique ou psychologique incompatible avec l’exercice de la profession d’aide-soignant
  • la production, au plus tard le jour de la rentrée, d’un certificat médical attestant que l’élève remplit les obligations d’immunisation et de vaccination prévues
  • la présentation du carnet de vaccination

Article L.3111-4 du Code de la santé publique :

« Une personne qui, dans un établissement ou organisme public ou privé de prévention de soins ou hébergeant des personnes âgées, exerce une activité professionnelle l’exposant à des risques de contamination doit être immunisée contre l’hépatite B, la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite ».

Un élève ne pourra pas partir en stage s’il n’a pas effectué la seconde injection du vaccin contre l’Hépatite B.

Les candidats admis doivent s’acquitter des droits d’inscription (cf dossier d’inscription).

Le délai d’accès à la formation est d’environ 4 mois.

Durée / Calendrier & lieu de réalisation

Deux rentrées scolaires sont organisées dans l’année :

  • Une rentrée dont la date est organisée la dernière semaine du mois d’août ou au plus tard le premier jour ouvré du mois de septembre (site de Marmande, Cité de la formation, 11-15 rue Albert Camus)
  • Une rentrée dont la date est fixée entre le 2 janvier et le 31 mars (site de Tonneins, lycée Fazanis, route de Clairac)

La formation conduisant au diplôme d’Etat d’aide-soignant a une durée totale de 1 540 heures et est organisée conformément au référentiel de formation (Annexe III du Titre I de l’Arrêté du 10 juin 2021 modifié relatif à la formation conduisant au diplôme d’Etat d’aide-soignant). Elle comprend des enseignements théoriques et pratiques organisés en institut ou à distance et une formation réalisée en milieu professionnel.

La formation théorique et pratique est d’une durée totale de 770 heures ou 22 semaines. La formation en milieu professionnel comprend 770 heures correspondant à un total de 22 semaines de 35 heures.

Les élèves inscrits en cursus complet de formation à la rentrée de septembre ont droit à trois semaines de congés.

Les élèves inscrits en cursus complet de formation pour les rentrées comprise entre  janvier et mars ont droit à quatre semaines de congés.

La durée de la formation est donc de 47 semaines (dont 3 semaines de congés) pour les rentrées du mois de Septembre et de 48 semaines (dont 4 semaines de congés) pour les rentrées comprises entre janvier et mars, soit environ 11 mois.

Modalités de déroulement (pédagogie), suivi et sanction

La formation théorique et pratique comprend dix modules, un dispositif d’accompagnement pédagogique individualisé, des travaux personnels guidés et un suivi pédagogique individualisé des apprenants. Les modalités, méthodes et outils pédagogiques sont déterminés dans le but de favoriser l’implication de l’élève.

Modalités et méthodes pédagogiques :

Un coordonnateur de promotion est nommé et accompagne la promotion sur l’année de formation. Il veille à l’articulation des modules dans une visée de professionnalisation des élèves.

La diversité des méthodes et des moyens pédagogiques favorise la construction et l’appropriation des savoirs par l’élève.

  • Le cours magistral (CM)

Les cours magistraux sont réalisés par des formateurs permanents ou non permanents.

  • Le travail dirigé (TD)

Réalisé le plus souvent en groupes de maximum 20 élèves, le travail dirigé vise la participation active, la confrontation d’expériences, la co-construction et la coopération dans le travail à réaliser. Il facilite la prise de parole, les échanges entre pairs dans la construction et l’intégration des savoirs.

Les travaux dirigés font appel à différents supports tels que des situations cliniques issues du terrain, des films, des témoignages…

Par ailleurs, l’équipe pédagogique attache une importance particulière aux travaux pratiques. Ces derniers viennent enrichir les savoirs théoriques et préparent les apprentissages sur le terrain. Certains de ces travaux pratiques sont co-animés par un formateur et un professionnel de terrain (Ex :TP sur les soins d’hygiène).

Le nombre restreint d’élèves par atelier permet à chacun d’entre eux d’effectuer les gestes, pour une meilleure appropriation.

La constitution des groupes tient compte des expériences individuelles et des potentialités de chacun.

  • Le travail personnel guidé (TPG)

Ces temps collectifs ou individuels, d’une durée totale de 35h répartie au sein des différents modules, permettent d’accompagner le travail personnel des élèves afin d’optimiser leur réussite.

Ils s’appuient sur des travaux préparatoires en amont des enseignements et des ateliers de révisions en amont des évaluations.

Ces temps permettent aussi un accompagnement des apprenants les plus en difficulté qui bénéficient des conseils et éclairages apportés par les formateurs.

Il peut aussi s’agir pour les formateurs de proposer des méthodes d’organisation et d’apprentissage notamment afin de développer les capacités de hiérarchisation et d’interprétations des informations.

  • La simulation en santé

Différents types de simulation sont utilisés au sein de l’institut : jeux de rôle, simulation procédurale et simulation sur mannequin moyenne fidélité.

  • Les visites en stage

Chaque élève bénéficie d’une visite annuelle en stage réalisée par un formateur. Les attentes de ces visites sont précisées dans le livret organisationnel de l’année.

Des visites supplémentaires peuvent être organisées à la demande de l’élève, de l’équipe pédagogique ou du terrain de stage.

De plus, chaque élève qui fait l’objet d’un contrat pédagogique bénéficie systématiquement d’une visite de stage.

  •  L’accompagnement Pédagogique Individualisé (API)

Programmé en début de formation, il permet de réaliser un positionnement de l’élève en lien avec les attendus en termes d’écriture/ lecture/ compréhension, arithmétique, relations humaines, organisation et outils informatiques et d’envisager un accompagnement individualisé pour développer les compétences manquantes.

Le suivi pédagogique est organisé de la manière suivante :

  • Les temps de rencontres individuelles

Un référent de suivi pédagogique est nommé pour chaque élève pour l’année de formation. Après une première rencontre à l’entrée en formation, l’élève bénéficie de 3 autres temps formalisés de suivi pédagogique individuel sur l’année de formation au cours duquel sont principalement abordés l’enseignement théorique et clinique, les résultats aux évaluations, le projet professionnel ainsi que la vie institutionnelle. Ces rencontres permettent de mesurer la progression de l’élève dans l’acquisition des compétences, évaluer les éventuelles difficultés rencontrées et identifier les ressources nécessaires pour les résoudre. Au terme de l’entretien, les objectifs d’acquisition ou de renforcement sont contractualisés entre l’élève et le formateur.

D’autres temps peuvent être envisagés à la demande de l’élève ou du formateur référent.

Chaque temps de rencontre fait l’objet d’un compte rendu écrit dans le logiciel FORMEIS.

  • Les temps de rencontres collectives

Ces temps favorisent la connaissance mutuelle entre les élèves, permettent la régulation de groupe et la prise de décisions collectives. Ces temps peuvent prendre différentes formes :

  • Bilans de stage

Ils sont animés par les formateurs de la promotion. Ces bilans favorisent l’expression des élèves sur leur vécu de stage, leur positionnement professionnel et leurs acquisitions en stage.

Ces temps collectifs permettent d’apprécier l’atteinte des objectifs personnels de l’élève, le niveau d’intégration au sein de l’équipe soignante, le niveau d’autonomie, la prise d’initiatives, la confiance et les difficultés rencontrées. Ils permettent également aux élèves un partage d’expériences, une confrontation de points de vue au service de leur professionnalisation.

Moyens et / ou outils pédagogiques :

L’institut dispose d’un équipement pédagogique et logistique adapté au regard du nombre d’élèves et du projet pédagogique.

L’institut est doté pour l’accueil des trois promotions d’étudiants en soins infirmiers et de la promotion des élèves aides-soignants de 5 salles de cours, 3 salles de travaux dirigés, 6 salles de travail de groupes, 4 salles de travaux pratiques aménagées à l’identique d’une chambre d’hôpital, 1 salle de simulation en santé, 1 salle de réalité virtuelle, 1 salle informatique et 1 salle de restauration.

Chaque salle de cours comporte 1 ordinateur portable, un vidéo projecteur, un écran, un tableau numérique informatisé et un système de sonorisation.

Un Centre de Ressources Documentaires mutualisé au sein du Campus des Métiers est mis à disposition des élèves.

La plateforme régionale e-Notitia permet aux élèves de disposer de l’ensemble des documents nécessaires à leur formation.

Pour les enseignements réalisés à distance, l’application de visioconférence TEAMS est utilisée. Une invitation est envoyée par mail à chaque apprenant en amont de l’enseignement à distance.

Intervenants :

Les formateurs permanents qui constituent l’équipe pédagogique sont des professionnels détenteurs du diplôme d’Etat d’infirmier associé ou non à un diplôme de cadre de santé. La pluralité de leurs expériences professionnelles favorise la dynamique pédagogique.

Les formateurs non permanents sont des professionnels de santé et autres experts assurant des interventions à l’institut dans les différents domaines de la formation.

Modalités pédagogiques :

Les enseignements sont réalisés :

  • En  présentiel
  • En situation de travail

L’arrêté du 10 juin 2021 modifié précise « L’enseignement théorique peut être réalisé à distance en fonction des modules concernés, dans la limite de 70% de la durée totale de la formation théorique, après avis de l’instance compétente pour les orientations générales de l’institut ».

Sanction de la formation :

Diplôme d’Etat aide-soignant

Certificat de réalisation

La participation de l’élève aux enseignements et aux stages est obligatoire durant toute la formation.

Toute absence doit être justifiée par un certificat médical ou toute autre preuve attestant de l’impossibilité d’être présent à ces enseignements.

Les absences à l’institut et en période de formation en milieu professionnel ne peuvent excéder 5% de la durée totale de la formation à réaliser par l’élève.

Contenu

La formation théorique et pratique comprend dix modules, un dispositif d’accompagnement pédagogique individualisé, des travaux personnels guidés et un suivi pédagogique individualisé des apprenants.

Le contenu et le volume horaire de la formation sont définis à l’Annexe III de l’Arrêté du 10 juin 2021 modifié.

Les modules sont en lien les uns avec les autres et contribuent à l’acquisition des 11 compétences.

La formation en milieu professionnel comprend quatre périodes de stages à réaliser en milieu professionnel. Ces périodes peuvent être effectuées dans différentes structures employeurs, publiques ou privées, du champ sanitaire, social ou médico-social, en établissement, en hospitalisation à domicile ou dans les services d’accompagnement et d’aide à la personne.

Le parcours de stage comporte au moins une période auprès de personnes en situation de handicap physique ou psychique, et une période auprès de personnes âgées.

Trois stages de cinq semaines visent à explorer les trois missions suivantes de l’aide-soignant :

  1. Accompagner la personne dans les activités de sa vie quotidienne et sociale dans le respect de son projet de vie
  2. Collaborer aux projets de soins personnalisés dans son champ de compétences
  3. Contribuer à la prévention des risques et au raisonnement clinique interprofessionnel dans différents contextes comme la prise en soins d’une personne dont l’état de santé altéré est en phase aigüe et la prise en soins d’une personne dont l’état de santé altéré est stabilisé.

Un stage de sept semaines, réalisé en fin de formation et précédant la dernière semaine de formation, permet l’exploration ou la consolidation du projet professionnel et le renforcement des compétences de l’apprenant afin de valider l’ensemble des blocs de compétences. Il doit être réalisé en continu et ne peut être fractionné.

Au cours de ces stages, l’élève réalise au moins une expérience de travail de nuit et une expérience de travail le week-end.

Une convention de stage est signée entre l’élève, le directeur de l’institut de formation et la structure d’accueil en milieu professionnel.

Modalités d’évaluation

Chaque module fait l’objet d’une évaluation.

L’évaluation des compétences acquises par l’élève est assurée par l’institut de formation et par le tuteur de stage tout au long de la formation selon les modalités d’évaluation définies dans le référentiel de formation (Annexe III). En fonction des modules concernés, l’évaluation peut être réalisée en situations simulées.

Les modalités d’évaluation sont indiquées à l’Annexe V du Titre I de l’arrêté du 10 juin 2021. Elles sont aussi présentes dans chaque « fiche module » et sont décrites lors des présentations des modules.

L’élève doit obtenir une note au moins égale à dix sur vingt correspondant à la compensation des notes des modules au sein d’un même bloc de compétences. Les notes se compensent entre elles, lorsqu’elles sont supérieures ou égales à 8 sur 20, et elles sont de même coefficient.

Le formateur référent en institut effectue la synthèse de l’acquisition des blocs de compétences validés par l’apprenant sur le fiche récapitulative intitulée Validation de l’acquisition des compétences (Annexe VI), à partir des résultats d’évaluation obtenus à l’ensemble des périodes réalisées en milieu professionnel ainsi qu’aux modules de formation.

Possibilités de valider un ou des blocs de compétences : En cas de non-validation d’un bloc de compétences, l’élève, y compris s’il est redoublant,  bénéficie d’une session de rattrapage par année d’inscription dans la limite de deux sessions aux évaluations par année d’inscription organisées selon les mêmes modalités que la session initiale. La note retenue est la meilleure note obtenue entre la session d’évaluation initiale et celle de rattrapage, y compris si l’élève est redoublant.

Lorsque les conditions de validation ne sont pas remplies à l’issue des épreuves de rattrapage, l’élève peut se réinscrire et suivre les enseignements des blocs de compétences non validés. Il conserve les notes supérieures ou égales à 10 sur 20 pour l’année de redoublement.

Des frais de scolarité correspondant aux volumes horaires nécessitant une nouvelle validation peuvent être demandés.

L’élève est autorisé à redoubler une fois. La section compétente pour le traitement pédagogique des situations individuelles des élèves peut octroyer à titre exceptionnel une troisième inscription dans les mêmes conditions. Dans ce cadre, l’élève bénéficie à nouveau d’une session initiale et d’une session de rattrapage dans les mêmes conditions.

Un portfolio permet d’assurer le suivi des périodes de formation en milieu professionnel effectuées par l’apprenant et d’évaluer l’acquisition progressive de ses compétences.

L’évaluation des compétences acquises au cours de chaque période de formation réalisée en milieu professionnel est prise en compte pour la validation de chaque bloc de compétences.

Le responsable de la structure d’accueil ou maître d’apprentissage ou maître d’apprentissage le cas échéant lorsque le stage est effectué par un apprenti auprès de son employeur, désigne un tuteur de stage qui assure l’encadrement du stagiaire.

Le formateur référent de l’institut de formation assure le suivi du stagiaire au sein de l’institut de formation. En cas de difficulté, un entretien entre le maître de stage, le tuteur de stage, le formateur référent de l’institut et l’apprenant est préconisé. Les objectifs de stage, le cas échéant, sont réajustés.

A l’issue de chaque période de formation en milieu professionnel, le tuteur de stage ou le maître de stage évalue les compétences acquises sur la base des critères mentionnés dans le portfolio. Une feuille d’évaluation de chaque période de formation en milieu professionnel est remise à l’apprenant au cours d’un entretien.

En cas de non validation de compétences en milieux professionnels, l’élève effectue une période en milieu professionnel de rattrapage des compétences en milieu professionnel par année d’inscription en formation dont les modalités sont définies par l’équipe pédagogique.

La commission de validation de l’acquisition des résultats se prononce sur la validation ou non de l’acquisition des compétences en milieu professionnel à partir des appréciations réalisées par les encadrants de stage sur l’ensemble des périodes en milieux professionnels constitutives de la formation soit les 4 périodes pour un parcours complet. Sa mission consiste aussi à vérifier le parcours scolaire de l’élève. Présidée par le directeur de l’institut de formation, elle se compose de 2 formateurs permanents et de 2 encadrants de stage de même filière ou un de la même filière concernée et l’autre infirmier. Au moins deux commissions ont lieu par an, dont une se réunit en fin d’année scolaire. Les validation ou non des compétences en milieu professionnel dans le cadre de rattrapage ou de redoublement peuvent être réalisées par une réunion pédagogique d’acquisition des résultats sous la responsabilité du directeur de l’institut de formation.

L’accès à la certification est ouvert aux élèves n’ayant pas cumulé plus de cinq pour cent d’absence justifiée, non rattrapée, sur l’ensemble de la formation. Le diplôme d’Etat d’aide-soignant s’obtient par la validation de l’ensemble des blocs de compétences acquis en formation théorique et pratique et en milieu professionnel, selon les critères d’évaluation définis dans le référentiel de certification (Annexe II).

Le jury d’attribution du diplôme d’Etat d’aide-soignant se réunit afin d’examiner le dossier de l’élève ayant validé partiellement ou totalement les compétences acquises en vue de l’obtention des blocs de compétences nécessaires à la certification. Le jury peut se réunir en distanciel en utilisant les moyens de communication et en respectant les règles de confidentialité. Plusieurs sessions de jurys de certification sont organisées dans l’année pour chaque session de formation, dans le limite de 5 par an. Le jury peut siéger au titre de plusieurs sessions de formation. Le jury se déroule au plus près de la fin de formation.

Le président du jury notifie les résultats à l’élève sur la validation des blocs de compétences et décide de la délivrance ou non du diplôme d’Etat d’aide-soignant au regard de la validation des compétences réalisées. Sont déclarés reçus au diplôme d’Etat d’aide-soignant les élèves ayant validé l’ensemble des compétences requises ou manquantes pour l’obtention de la certification. Le jury est souverain. La publication des résultats intervient dans les 5 jours ouvrés suivant la délibération du jury.

Coût de la formation

7 000 € nets de taxes, par an et par stagiaire pour la réalisation de la formation en cursus complet. Le coût de la formation est pris en charge par le Conseil Régional pour les candidats en formation initiale et les demandeurs d’emploi.

Pour les parcours « partiels », les coûts établis (nets de taxes) sont les suivants:

  • Titulaires DEAP 2006 : 3290€
  • Titulaires DEAP 2021 : 2240€
  • Titulaires BAC PRO ASSP 2011 : 3710€
  • Titulaires BAC PRO SAPAT 2011 : 5110€
  • Titulaires Titre professionnel ADVF : 5670€
  • Titulaires Titre professionnel ASMS : 6020€
  • Titulaires DEAES 2021 : 4550€
  • Titulaires DEAES 2016 : 5530€
  • Titulaires diplôme d’ARM 2019 : 5530€
  • Titulaire Diplôme d’Ambulancier : 5740€

Indicateurs de résultats 

Nombre de bénéficiaires accueillis :

Nombre de bénéficiaires accueillis à la rentrée de septembre 2023/2024 : 32 élèves dont 3 appentis.

Taux de rupture des contrats d’alternance : 0%

Niveau de performance (07/2023):

Taux d’obtention de la certification : 85% d’admis sur 34 élèves présentés en juillet 2023.

Les débouchés

Taux d’insertion dans l’emploi à 3 mois : 100%.

Taux d’insertion dans le métier à mois : 100%

Le diplôme d’Aide-soignant permet d’exercer la profession d’aide-soignant.

L’aide-soignant exerce sous la responsabilité de l’infirmier diplômé d’Etat dans le cadre de l’article R. 4311-4 du code de la santé publique.

Ses activités se situent dans le cadre du rôle qui relève de l’initiative de l’infirmier diplômé d’Etat, défini par les articles R. 4311-3 et R. 4311-5 du code de la santé publique, relatifs aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’infirmier.

L’aide-soignant accompagne et réalise des soins essentiels de la vie quotidienne, adaptés à l’évolution de l’état clinique et visant à identifier les situations à risque. Son rôle s’inscrit dans une approche globale de la personne et prend en compte la dimension relationnelle des soins ainsi que la communication avec les autres professionnels, les apprenants et les aidants.

L’aide-soignant travaille au sein d’une équipe pluridisciplinaire intervenant dans les services de soins ou réseaux de soins des structures sanitaires, médico-sociales ou sociales notamment dans le cadre d’hospitalisation ou d’hébergement continus ou discontinus en structure ou à domicile.

En tant que professionnel de santé, l’aide-soignant est habilité à dispenser des soins de la vie quotidienne ou des soins aigus pour préserver et restaurer la continuité de la vie, le bien-être et l’autonomie de la personne dans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec lui et dans le cadre d’une responsabilité partagée.

Trois missions reflétant la spécificité du métier sont ainsi définies :

  1. Accompagner la personne dans les activités de sa vie quotidienne et sociale dans le respect de son projet de vie ;
  2. Collaborer au projet de soins personnalisé dans son champ de compétences ;
  3. Contribuer à la prévention des risques et au raisonnement clinique interprofessionnel.

Les soins ont pour but de répondre aux besoins fondamentaux de l’être humain. Dans le cadre de son exercice, l’aide-soignant concoure à deux types de soins, courants ou aigus :

  1. Les soins courants dits « de la vie quotidienne »

L’aide-soignant réalise les soins sous le contrôle de l’infirmier. Les soins courants doivent permettre d’assurer la continuité de la vie dans une situation d’autonomie partielle et dans le cadre d’un état de santé stable, c’est-à-dire qui n’est pas sujet à des fluctuations, et constant, c’est-à-dire durable, qui ne varie ni ne s’interrompt.

Pour qu’un soin soit qualifié de soins de la vie quotidienne, deux critères cumulatifs sont à respecter :

  • Les soins sont initialement réalisables par la personne elle-même ou un aidant ;
  • Les soins sont liés à un état de santé stabilisé ou à une pathologie chronique stabilisée.
  1. Les soins aigus

L’aide-soignant collabore avec l’infirmier pour leur réalisation. Pour qu’un soin soit qualifié de soin aigu, trois critères cumulatifs sont à respecter :

  • Les soins sont réalisables exclusivement par un professionnel de santé
  • Les soins sont dispensés dans une unité à caractère sanitaire et dans le cadre d’une prise en soin par une équipe pluridisciplinaire
  • Les soins sont dispensés durant la phase aigüe d’un état de santé.

Les lieux d’exercice sont variés. Ainsi les aides-soignants peuvent travailler en établissements publics ou privés, dans les secteurs suivants :

  • Soins de courte durée : en service de chirurgie, de médecine, de réanimation, d’urgence…
  • Soins en santé mentale et en psychiatrie : service de psychiatrie
  • Soins de longue durée et soins de suite et de réadaptation : service de soins de suite et réadaptation, unité de soins longue durée…
  • Soins individuels ou collectifs sur des lieux de vie : soins à domicile, Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), Maison d’accueil spécialisée (MAS)…

Passerelle(s)

Sous réserve d’être admis à suivre la formation d’auxiliaire puéricultrice, des équivalences de compétences, de blocs de compétences ou des allégements partiels ou complets de certains modules de formation sont accordées aux élèves titulaires du diplôme d’Etat d’aide-soignant.

Suites de parcours

L’évolution professionnelle est principalement la formation en soins infirmiers.

2 possibilités d’accès :

  • Voie Parcoursup pour les titulaires du Baccalauréat/ Diplôme équivalent
  • Voie de la Formation Professionnelle Continue (FPC) : concours spécifique (épreuve écrite + orale) après 3 ans d’expérience professionnelle.

Les aides-soignants disposant d’une expérience professionnelle en cette qualité d’au moins 3 ans à temps plein sur la période des 5 dernières années à la date de sélection et qui ont été sélectionnés par la voie de la formation professionnelle continue, peuvent, à la suite d’un parcours spécifique de formation de 3 mois validé, intégrer directement la deuxième année de formation d’infirmier. Pour être éligibles au parcours spécifique, les Aides Soignants doivent se porter volontaires et être retenus par leur employeur à cette fin. Ils doivent en outre s’être acquittés des droits d’inscription auprès de leur établissement d’affectation.

Equivalence(s) 

Aucune équivalence.

Dispenses de modules / stages

Sous réserve d’être admis à suivre la formation, des équivalences de compétences, de blocs de compétences ou des allégements partiels ou complets de certains modules de formation sont accordées aux élèves titulaires des titres ou diplômes suivants :

  1.  Le diplôme d’Etat d’auxiliaire de puériculture ;
  2.  Le diplôme d’assistant de régulation médicale ;
  3.  Le diplôme d’Etat d’ambulancier ;
  4. Le baccalauréat professionnel Services aux personnes et aux territoires (SAPAT) ;
  5.  Le baccalauréat professionnel Accompagnement, soins et services à la personne (ASSP) ;
  6. Les diplômes ou certificats mentionnés aux articles D. 451-88 et D. 451-92 du code de l’action sociale et des familles ;
  7. Le titre professionnel d’assistant de vie aux familles ;
  8.  Le titre professionnel d’agent de service médico-social.

Les personnes susmentionnées bénéficient des mesures d’équivalences ou d’allégement de suivi ou de validation de certains blocs de compétences selon les modalités fixées à l’annexe VII du Titre I de l’arrêté du 10 juin 2022. Leur parcours de formation et les modalités d’évaluation des blocs de compétences ou des compétences manquantes en vue de l’obtention du diplôme d’Etat d’aide-soignant sont définies dans ladite annexe.

10 Juin 2021 – VF annexe VII – Equivalences vers DEAS 2021

Les agents des services hospitaliers qualifiés de la fonction publique hospitalière et les agents de service mentionnés à l’article 11 de l’arrêté du 7 avril 2020 modifié susvisé sont dispensés de la réalisation d’une période de stage de cinq semaines

Projet Pédagogique 2023-2024

Rapport d’activités 2022-2023

Accessibilité aux personnes en situation de handicap

Conformément à la règlementation (Loi du 11 février 2005), l’Institut de Formation des Professionnels de Santé peut proposer des aménagements (technique, organisationnel et/ou pédagogique) pour répondre aux besoins particuliers de personnes en situation de handicap.

Procédure Accueil des personnes en situation de handicap

Contacts pédagogique, administratif et handicap

Contact pédagogique: Mme DA ROS Florence, mail : florence.daros@chicmt.fr, tél : 05 53 64 81 51

Contact handicap : Mme PERIN Carole, mail : carole.perin@chicmt.fr , tel : 05 53 64 81 53

Contact administratif : Mme PAGNOUX Noémie, mail : secretariat.ifsi@chicmt.fr, tél : 05 53 64 81 68

Pour toute information sur la formation par la voie de l’apprentissage, vous pouvez contacter le Centre de Formation des Apprentis de l’Hospitalisation Privée Nouvelle Aquitaine au numéro suivant :  05 33 09 19 19.